Le Président veut une Afrique solide, robuste, prospère, libérée du terrorisme et des conflits

Dr Nesrine Choucri Mercredi 03 Mars 2021-14:17:10 Chronique et Analyse

Malgré le coronavirus qui a distancié la majorité des habitants de la planète, l’Egypte continue à jouer un rôle d’unificateur, œuvrant pour le bien-être et le rapprochement des peuples d’Afrique et du monde arabe. Ayant ancré cette politique, le Président Abdel-Fattah Al-Sissi a lancé la 2ème édition du Forum d’Assouan pour la paix et pour le développement durable. Un événement qui souligne la conviction du Chef de l’Etat en matière des relations Egypte-Afrique et son espoir de laisser en héritage aux futures générations une Afrique robuste et prospère libérée des fléaux du terrorisme et des conflits. Un effort palpable qui lui a valu les salutations des chefs d’Etats et des gouvernements.

 

 

 

La 2e édition du Forum d’Assouan II sur la paix et le développement durable en Afrique, qui s’est ouvert lundi par visioconférence, a souligné l’importance de la gestion des crises par la prévention. Ledit Forum qui s’étale sur cinq jours sous le thème “Cristalliser le nouveau statu quo en Afrique... se rétablir plus fort et mieux reconstruire”, est une occasion pour que les chefs d’Etat africains, les responsables régionaux et internationaux, échangent autour des défis actuels, notamment suite aux répercussions du coronavirus. Nombreux chefs d’Etats et de gouvernements y ont assisté via visioconférence en vue de présenter leurs points de vue autour des moyens susceptibles d’accélérer la paix et le développement durables en Afrique, tout en présentant un plan ambitieux pour réaliser les objectifs de la première édition qui avait été lancée par le Président Abdel-Fattah Al-Sissi en 2019 alors que l’Egypte était la présidente en exercice de l’Union africaine.

Dans son discours devant le 2ème Forum d’Assouan, le Chef de l’Etat a dit : « Les circonstances exceptionnelles imposées par le coronavirus nous ont empêchés de retenir, l’année dernière, notre réunion face à face à Assouan. Cependant, l’Egypte tient à organiser la deuxième session du forum, hypothétiquement, pour s’appuyer sur l’élan généré par la première session et les succès qu’elle a obtenus, basant sur la conviction que le moment présent est le temps parfait pour examiner ensemble les énormes défis, auxquels notre continent est confronté, afin de discuter les meilleurs moyens et mécanismes, et soutenir nos efforts conjoints, pour se rétablir du coronavirus et reconstruire, afin que notre continent passe cette crise au bord de la sécurité ». En plus, le Chef de l’Etat a souligné les défis et risques auxquels font face l’Afrique : « des lourdes charges qui pèsent sur nos pays à la suite de la pandémie du coronavirus, l’Afrique continue de souffrir des dangers des conflits armés et des guerres civiles qui menacent la durabilité de la sécurité sur le continent, alors que le terrorisme tente de saper la stabilité de nos peuples, ainsi que les phénomènes transnationaux qu’ils entraînent tels que la contrebande et la diffusion d’armes, l’augmentation de la criminalité organisée, la traite des êtres humains, l’immigration clandestine et les déplacements forcés ». Réunis virtuellement sous la houlette de l’Egypte, les chefs d’Etats et de gouvernements africains ont rendu hommage au Président Al-Sissi vu ses efforts inlassables pour renforcer la coopération et la solidarité entre les pays africains. Ils ont également souligné ses efforts visant à réaliser la paix et le développement durables dans l’ensemble de l’Afrique.

Et d’appeler les pays du monde à soutenir l’Afrique face à la pandémie du coronavirus. Les leaders africains participants au Forum d’Assouan ont veillé à remercier le Raïs Al-Sissi pour la bonne organisation de cet événement en dépit des circonstances difficiles survenues dans le monde entier en répercussion de la pandémie du coronavirus. En effet, le Président Kaïs Saïed a rendu hommage aux efforts du Président en faveur de l’Afrique dans le cadre du Forum d’Assouan. Il a remercié Al-Sissi de tenir ledit forum malgré les circonstances actuelles du coronavirus. Et de saluer ses efforts visant à renforcer les liens entre les pays africains. Le Président rwandais Paul Kagame a déclaré que la tenue du forum était urgente vu que la pandémie du coronavirus a mis en évidence l’importance des soins de santé dans le continent africain. Il a ajouté que la question de la santé s’est avérée vitale et qu’il est nécessaire de travailler pour assurer la prévention et la protection face au virus, soutenir l’achat de vaccins pour les peuples d’Afrique et soutenir le système de santé pour assurer l’indépendance de l’Afrique. Il a également souligné l’importance de coopérer à mieux mettre en œuvre la zone de libre-échange et de créer des chaînes d’approvisionnement pour les médicaments et les fournitures médicales. L’Afrique devant parler d’une seule voix, a-t-il noté.

Le Président gabonais Ali Bongo a déclaré que l’objectif du forum était de renforcer l’immunité et la force de l’Afrique contre la pandémie actuelle, qui a eu d’importantes répercussions, qui a révélé la fragilité des États et des organisations et qui a eu de graves conséquences. Il a ajouté que les effets de la pandémie avaient déstabilisé le continent, avertissant que si la pandémie se poursuivait, la situation économique de nos États affecterait leur capacité à faire face à la crise, soulignant que la pandémie avait eu un impact grave qui a révélé la fragilité du système international. D’où, il a appelé à améliorer nos compétences dans l’objectif de faire face au coronavirus tout en poursuivant à réaliser le développement durable. Le Président gabonais a salué le rôle joué par le Président Abdel Fattah Al-Sissi dans la contribution au développement et à la paix sur le continent africain.

Pour sa part, le Président du Soudan du Sud Salva Kiir a souligné que le monde et l’Afrique vivent dans des conditions difficiles en raison de la pandémie du coronavirus. Et de renchérir c’est ce qui accorde une plus grande importance à notre participation à ce forum en tant que plateforme appropriée pour partager la vision avec les partenaires régionaux et internationaux dans le but de parvenir à une stratégie commune qui sera profitables pour les économies de tous les pays du monde. Il a souligné l’importance de ce forum pour parvenir à la solidarité entre les pays africains et leur gouvernement, ce qui contribue à renforcer l’action face aux répercussions du coronavirus, remerciant le Président Al-Sissi pour la bonne organisation dudit Forum malgré les circonstances actuelles. Le Président sénégalais Macky Sall a remercié Al-Sissi d’avoir organisé le forum, qui aiderait à réfléchir aux moyens de se remettre de la pandémie et de réaliser à un développement durable. Il a souligné la nécessité de trouver des moyens faciles de permettre aux pays africains d’accéder d’urgence à un vaccin et de renforcer les capacités économiques et de réduire le fardeau de la dette des pays africains, notant l’importance d’une initiative visant à exercer des pressions pour alléger la dette de l’Afrique et faire face aux conséquences désastreuses de la pandémie. L’idée de ce Forum était née en 2019. Devant l’Assemblée générale des Nations Unies, le Président Al-Sissi a souligné que les pays africains étaient pleinement conscients de l’importance de nouer des partenariats efficaces avec les organisations nationales et internationales pour relever les défis auxquels ils sont confrontés et pour mobiliser les ressources nécessaires à la réussite des objectifs de l’Agenda 2063 de l’UA pour le développement. « Ce continent offre à l’économie mondiale de nombreuses opportunités de croissance », avait dit le Chef de l’Etat devant les Etats membres des Nations Unies.

À cet égard, l’Egypte avait lancé le « Forum d’Assouan pour la Paix et le Développement durables » dont la première réunion était les 11 et 12 décembre 2019. Ce Forum devait permettre d’instaurer le dialogue entre les acteurs régionaux et internationaux, les responsables politiques, les institutions financières, la société civile et le secteur privé. En fait, le potentiel de l’Afrique est à la fois inégalé et inexploité. Aujourd’hui, le continent abrite au moins la moitié des économies à la croissance la plus rapide du monde. Il est riche en ressources et surfe sur une vague d’urbanisation, d’industrialisation et de diversification économique. Son importance dans l’économie mondiale ne devrait qu’augmenter, à la fois comme marché et comme moteur de la croissance mondiale. De plus, le continent est la région la plus jeune du monde. Cette grande promesse est cependant menacée ; miné par une multitude de crises, de défis et de risques pour la paix, la sécurité et le développement. Les conflits continuent d’infliger des souffrances humaines dévastatrices, d’endommager les économies et les tissus sociaux et de détruire les infrastructures physiques. Le nombre de migrants, de réfugiés et de personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays (PDI) atteint des niveaux record. La menace du terrorisme est également en augmentation. Tout aussi alarmante est la convergence des organisations terroristes et criminelles en une nouvelle menace hybride, qui ne reconnaît aucune frontière. Les menaces qui pèsent aujourd’hui sur la paix, la sécurité et le développement en Afrique sont uniques à bien des égards. Premièrement, leur fréquence et leur ampleur sont sans précédent.

Deuxièmement, elles révèlent des vulnérabilités et lacunes dans les structures et mécanismes de sécurité du continent. Troisièmement, elles se produisent à un moment où les structures mondiales sont ébranlées, en raison d’une succession de crises vécues et potentielles, notamment la pandémie du coronavirus. En ces temps difficiles notamment suite à la pandémie du coronavirus, l’Afrique doit compter que sur elle-même. Il est en effet de la responsabilité de cette génération de dirigeants, décideurs et intellectuels africains de fournir les solutions locales, dont le continent a désespérément besoin, pour protéger le présent et assurer l’avenir des générations à venir. En tant que présidente en exercice de l’Union africaine en 2019, l’Egypte a pris l’initiative de lancer cette plateforme. Le Forum d’Assouan pour une paix et un développement durables a ainsi fourni la première plateforme de ce type pour aborder ces questions indissociables. Dans son discours à l’occasion du 1er Forum d’Assouan, le Président Al-Sissi avait mis l’accent sur la valeur de cette plateforme en ce moment particulier : « C’est le meilleur moment pour se réunir dans le cadre de ce forum, afin de discuter les défis auxquels nous sommes confrontés en Afrique, parmi lesquels on trouve la stabilité de l’état de paix, de sécurité, et de la réalisation du développement durable auquel nous aspirons, ainsi que la protection de nos pays et sociétés africains contre le terrorisme , le trafic d’armes, la prolifération, l’augmentation du crime organisé, la traite des êtres humains et l’immigration illégale. Au milieu de ces affrontements, nous devons traiter les répercussions négatives du changement climatique, qui a exacerbé les problèmes de désertification, de pénurie d’eau et de ressources naturelles. Tout cela, à un moment où nos peuples croient que la paix, la sécurité, le développement et le bienêtre sont des droits de l’homme et qu’ils méritent de bénéficier de ces droits comme le reste de la population mondiale ».

Il avait également renchéri : « Face à ces problèmes, nous devons conjuguer tous nos efforts, sur la base du principe africain établi, “les solutions africaines aux problèmes africains”. Notre conscience de ce principe a été une forte motivation pour les dirigeants africains ces dernières années à chercher à formuler des plans et des stratégies spécifiques visant à réaliser les aspirations du peuple africain dans divers domaines. Grâce à des réunions continues et à des efforts inlassables, l’Afrique a réussi à formuler le programme de développement 2063, dont les objectifs répondent aux besoins de la population du continent. L’Union africaine a également adopté l’initiative de “faire taire les armes en Afrique d’ici 2020”, qui vise à éliminer tous les conflits sur le continent. Il ne fait aucun doute que l’activation de cette initiative représente une pierre angulaire de la réalisation de la stabilité, notamment en renforçant les institutions de l’État national et en lui permettant d’aider sa population à progresser vers le développement et la prospérité ». Al-Sissi avait également parlé de l’importance d’immuniser les peuples africains contre les conflits en ces mots : « Ce n’est pas un secret pour vous que les dirigeants des pays africains visent à résoudre les conflits existants et d’immuniser les peuples et les États de toutes guerres, différends et dangers.

Ce qui confirme l’engagement de nos pays à réaliser la renaissance globale. De ce point de vue, l’Égypte estime que la meilleure façon de parvenir à la paix et à la stabilité sur le continent africain et dans le monde est de s’attaquer aux causes profondes des problèmes qui menacent la paix et la sécurité et d’empêcher les conflits et les crises de se déclencher, surtout à travers la diplomatie préventive et la médiation pour régler les différends entre les pays ».

 

Sources 

www.youm7.com

www.presidency.eg

www.sis.gov.eg

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